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Consultation sur le racisme le point de vue de DeGama

Le rapport de Charles Taylor et Gérard Bouchard, Fonder L’Avenir, Le temps de la conciliation, souligne cette « insécurité du minoritaire » dont souffre le Québec. Une insécurité qui se traduit à travers de nombreux éléments tels que le combat pour la défense du français face à l’anglais, ou la Charte des Valeurs de 2013. Encore d’actualité aujourd’hui, de nombreux questionnements, débats, quelquefois extrêmes, quant à la place de l’autre dans notre société ont cours.

C’est une relation, parfois schizophrène, que nous avons avec l’autre, au regard d’une immigration qui s’avère nécessaire au développement économique de notre région mais dont certains ne veulent pas.

Or, comme l’explique le philosophe Daniel Innerarity, « tout ce qu’on ne connaît pas de l’autre fait peur ». L’autre, l’inconnu, les différences ont toujours été sources de crainte, de méfiance. À l’image du Survenant de Germaine Guèvremont, l’autre fait peur, bouleverse notre quotidien. Cependant, si nous devons retenir une chose du Survenant, c’est bien la nécessité de dépasser cette peur primitive. L’autre, ce n’est pas une entité opaque et inaltérable ; l’autre c’est un humain. Un humain avec un passé, une histoire, une culture, des ambitions… comme chacun d’entre nous !

À travers les ateliers et formations de DeGama, c’est chaque personne dans son intégralité que nous visons. Nous nous efforçons de toucher autant la sphère personnelle, professionnelle, familiale et sociale de chacun. Les rencontres que nous organisons ont toujours lieu dans un endroit convivial autour d’un café ou d’un verre. Nous avons fait le choix de travailler sur ce qui nous rassemble et nous ressemble, plutôt que sur les différences.

Chaque jour nous rencontrons des personnes qui vivent et relèvent des défis. Des défis pas toujours simples et qui s’accumulent tels que s’habiller pour survivre au Québec en hiver, la reconnaissance des formations obtenues à l’étranger, se faire des amis, s’occuper des enfants, etc.

Nous avons la chance de rencontrer, mais surtout d’échanger avec des gens qui ont choisi le Québec pour vivre, des gens qui nous font grandir. Des gens qui nous font dire : WOW ! Quelle détermination ! Est-ce que j’aurais leur courage ?!

Peu importe le lieu de naissance, la couleur de la peau ou encore l’accent, nous accompagnons les immigrants dans leurs défis quotidiens. Il est facile de comprendre qu’un parent, qu’il soit né ici ou ailleurs, vit le même stress en laissant son enfant partir pour l’école pour la première fois… Nous sommes tous l’étranger de quelqu’un. La peur du changement ou de l’autre est propre à l’Homme et est évidement marquée par nos expériences de vie personnelles. Un grand nombre de nouveaux arrivants pensent qu’immigrer c’est un peu comme le mariage : ils arrivent les yeux pleins d’étoiles et avec un sentiment de bonheur absolu en pensant que tout sera parfait dans cette nouvelle vie qu’ils débutent. Rapidement, ils s’aperçoivent que l’eldorado n’est qu’un mythe et ils doivent faire face au véritable quotidien : les habitudes de l’autre, la belle-famille amènent leur lot de déceptions et de défis… Comme dans un mariage la seule manière de vivre et tirer le meilleur de ces défis est la Communication. C’est pourquoi chez DeGama nous avons fait le choix d’ouvrir nos portes et nos réseaux à tous, sans discrimination de statut et nous accueillons des gens d’ici et d’ailleurs autour de sujets qui les intéressent.

C’est seulement en acceptant l’humain dans son entièreté que nous serons à même de diminuer les incompréhensions et construire un Québec fort et fier de sa diversité.

Pour nous, cette consultation sur la discrimination systémique et le racisme au Québec devrait porter sur les solutions et servir de rappel qu’au-delà de nos différences nous sommes d’abord des humains.

 

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